Partir vivre à l’étranger : conseils, options, retour d’expérience

Cet article a été rédigé par Gaëlle du site cours d’espagnol Espagnol-Cours.fr, qui vient partager ici son point de vue, son vécu et son expérience de l’étranger, mais aussi des conseils pour vous aider à gaelle-cours-d-espagnolavancer dans vos réflexions et vos démarches.

Certains d’entre vous ont peut-être un jour caressé l’idée de voyager ou de s’installer dans un autre pays. On rêve souvent de cela quand on est petit/e, avant que la vie réelle nous rattrape et que l’on renonce à ces projets un peu fous et irréels issus de notre imagination d’enfant. Que ces projets soient fous et irréels, oui c’est certain puisque c’est la définition même du rêve ! Néanmoins, irréel n’est pas synonyme d’irréalisable et malheureusement, beaucoup de gens confondent les deux adjectifs…

Pourquoi vivre à l’étranger paraît impossible

« J’ai un travail, des enfants, une maison, des responsabilités », « Je ne sais pas parler la langue », « Je ne veux pas me séparer de mes amis », « J’ai toujours habité ici, je m’y sens bien alors pourquoi changer ? » : voici les principales raisons qui justifient le fait de renoncer à une installation à l’étranger. Il y en a bien d’autres encore, toutes aussi valables que celles que je viens de citer, mais elles découlent toutes de la même racine, la même cause : la peur. Peur de l’inconnu, peur de ce que diront et penseront « les autres », peur du changement, peur de perdre ses repères, peur d’échouer et surtout peur de confronter le rêve à la réalité.

Et puis, il faut bien dire ce qui est : les discours ambiants sur ce qui se passe à l’étranger ne donnent pas envie de se balader et encore moins de s’installer dans de lointaines contrées.

  • Le Japon vous a toujours fait rêver ? “Enfin vous n’y pensez pas, visiter cette île surpeuplée après l’accident nucléaire de Fukushima !”
  • L’Allemagne ? “Pfff, l’allemand est une langue très difficile, tout le monde sait ça, et c’est désagréable à entendre !”
  • L’Espagne et l’Italie ? “Non mais redescendez sur terre, leur situation économique est pire que la nôtre, leur taux de chômage explose et leurs hommes politiques sont tous corrompus !”
  • Les États-Unis ? “Sérieusement ?! Le pays des serial killers, des tueries d’Aurora et de Newtown ? Les Américains sont incultes, surarmés, matérialistes ; ils ne pensent qu’à s’enrichir et ont un taux de criminalité record !”
  • La Chine alors ? “Mais n’importe quoi !! Ce pays fermé, qui censure tout, massacre des innocents, sous-paye ses travailleurs, parle une langue incompréhensible et illisible, ne fait aucun effort pour s’intégrer et menace l’économie mondiale !”

Je caricature un peu, mais le fond est vrai : lorsque l’on vit en France, tout est fait pour décourager les envies d’ailleurs. J’ignore comment cela se passe exactement dans les autres pays, mais pour avoir vécu en Irlande, au Pays de Galles et en Espagne, ce phénomène me semble quand même moins accentué.

Sachez que si votre envie de partir est vraiment forte, rien ne peut vous empêcher de la réaliser. Et surtout, il faut OSER.

Vous l’avez compris, il reste important de convaincre et rassurer sa famille et ses amis qu’on sait très bien dans quoi on se lance ! Il vous faut donc une détermination en béton, du sang-froid et un argumentaire qui tienne la route pour désamorcer critiques et remarques acerbes, de l’assurance et une bonne dose de culot quand même !

Mes expériences à l’étranger : de formidables richesses

Pour ma part, j’ai testé Erasmus à Cork en Irlande, le CIEP à Swansea au Pays de Galles et Grundtvig à Valencia en Espagne. Je ne viens pas d’une famille riche et encore moins habituée à voyager. Je n’ai pas suivi uneau-whisky-bar-avec-des-amis-erasmus-irlande formation en langues : lorsque je suis partie en Irlande, j’étais inscrite en master 1 d’histoire et mes souvenirs d’anglais étaient loin derrière moi ! A vrai dire, je détestais même l’anglais mais mon attirance pour l’Irlande a été plus forte. Sur place, je me suis débrouillée avec les bourses étudiantes et un crédit. Je ne voulais tellement pas rentrer que j’ai postulé au CIEP qui est pourtant un programme quasiment réservé aux étudiants en langue et… j’ai été prise !

Lors de mon année d’assistanat de français via le CIEP (je vous explique plus loin de quoi il s’agit), l’école où je travaillais m’a proposé dès la rentrée d’assurer 3h supplémentaires en espagnol (rémunérées par l’école) parce que la directrice avait vu sur mon CV que j’avais fait espagnol LV2 et que la section d’espagnol venait d’ouvrir ! Un tel degré de confiance et de valorisation motive, au-delà de ce que l’on peut imaginer. J’ai rencontré d’autres assistants qui ont eu les mêmes possibilités que moi en allemand ou en italien.

aller-etranger-valenciaEt l’Espagne ne m’a pas déçue non plus ! On m’a proposé d’être formatrice des professeurs du département de français sans avoir une expérience particulière dans ce domaine. Mais quand je vous disais qu’il fallait OSER, je ne plaisantais pas : mon collègue Richard, qui était assistant d’anglais Grundtvig, est venu s’installer à Valencia avec sa femme et ses deux enfants en bas âge pour un an ! Tout est possible, à condition de le vouloir vraiment et de voir cela comme une chance et pas comme un handicap ! Richard était heureux et surpris d’entendre ses enfants parler espagnol et de les voir progresser presque plus vite que lui !

Tous ces séjours ont été pour moi une véritable richesse personnelle et professionnelle et je ne regrette absolument pas d’avoir osé franchir le pas.

L’installation à l’étranger : une évolution mentale et sociale récente

avec-la-baie-de-dingle-en-toile-de-fond-irlandeCette peur de s’implanter ailleurs et les raisons que nous donne la société pour nous « empêcher » de partir s’expliquent aisément. Il n’y a finalement pas si longtemps que nous pouvons voyager rapidement et facilement à travers le globe.

L’usage de l’avion comme mode de transport usuel s’est généralisé et démocratisé dans les années 1980-1990, il y a donc moins de quarante ans. En une ou deux générations, les repères spatiaux ont été complètement chamboulés.

Avant, voyager à l’étranger était assez rare, même pour les loisirs. Les prix n’étaient pas aussi concurrentiels qu’aujourd’hui, les offres low cost n’étaient pas développées. La mer, la montagne, les lieux connus et proches étaient appréciés et suffisaient bien.

Aujourd’hui, partir à l’étranger en voyage ou définitivement est facilité par plusieurs facteurs, le premier d’entre eux étant la mondialisation des échanges, qui simplifie les déplacements entre pays et entre continents.

Prenons l’Europe par exemple : la création de l’espace Schengen en 1995 a permis aux habitants des pays membres de l’Union Européenne de voyager partout dans l’UE avec seulement une carte d’identité, chose encore inimaginable dix ans auparavant. L’apparition de la monnaie unique en 2001 a encore simplifié les démarches de voyage : suivant la destination choisie en Europe, plus besoin de se préoccuper des taux de conversion avec la monnaie locale.

Cette mondialisation des échanges concerne aussi les individus, auxquels on demande maintenant de maîtriser obligatoirement deux ou trois langues étrangères différentes. (Je donne moi-même des cours d’espagnol).

Cependant, toutes ces évolutions se sont faites sur un temps très court, moins de 40 ans, si l’on considère que l’implosion de l’URSS en 1991 représente le début de cette mondialisation. Les générations nées à partir des années 1980 sont celles qui, non seulement envisagent aujourd’hui sans crainte de s’installer à l’étranger, mais qui le font car elles n’ont pas connu les nombreux obstacles qu’ont pu rencontrer leurs aînés dans la réalisation de ce type de projet.

Quelques informations utiles pour partir à l’étranger

Vous partez pour étudier ?

Outre le très fameux Erasmus, qui permet d’étudier un an dans une université européenne, et sa variante Erasmus Mundus qui propose la même chose mais pour les universités du reste du monde, vous avez aussi les partenariats entre universités françaises et québécoises (CREPUQ) ou américaines (MICEFA) par exemple.

La Chine propose un système d’inscription facile pour les étudiants internationaux, le CUCAS, qui donne toutes les étapes et démarches à accomplir pour préparer son départ.

En bref, quel que soit le pays de destination choisi, il suffit de se renseigner sur les accords conclus entre les universités françaises et les universités à l’étranger.

Il y a également la possibilité de partir pendant le lycée : une de mes amies est partie aux États-Unis passer l’équivalent de l’année de terminale. A son retour, elle avait obtenu son high school diploma (l’équivalent du baccalauréat français aux USA), elle s’est inscrite en terminale et a passé son bac en France, qu’elle a obtenu avec mention. Aujourd’hui, elle vit au Mexique et travaille dans une agence de publicité américaine.

Vous voulez travailler ?

Rien de plus facile, et pas besoin d’être nécessairement étudiant pour cela ! Enfin si, au moins pour les stages professionnels que les universités et écoles de commerce vous proposent de faire : comme il vous faut une convention, il faut bien être inscrit quelque part. Le programme Leonardo permet quant à lui de partir se former professionnellement en Europe et il ne se limite pas aux étudiants et aux lycéens !

Si le monde de l’éducation vous attire, certains programmes permettent également de partir enseigner à l’étranger : Comenius en Europe (à condition de n’avoir jamais enseigné auparavant), le CIEP ou Centre International d’Études Pédagogiques (pour être assistant de français en collège et lycées) ou encore Grundtvig qui propose d’être assistant de langues pour adultes en Europe.

Il existe aussi le programme Eurodyssée qui permet de partir faire un stage en Europe entre 3 et 6 mois, en suivant un mois avant le début effectif du stage des cours intensifs dans la langue du pays d’accueil. Seul problème : toutes les assistant-francais-pays-de-galles régions d’Europe ne participent pas à ce programme donc le choix est plus limité. Une de mes anciennes élèves d’Espagne me l’a fait découvrir. Originaire de Valencia, elle est partie faire un stage de 3 mois à Besançon dans une association de radio : elle a tout fait pour rester en France après cela !

On n’y pense pas assez, mais certaines agences d’intérim proposent des offres d’emploi à l’étranger ! De même, Pôle Emploi a une section dédiée à ces postes spécifiques, Pôle Emploi International.

Il reste enfin le fait de partir comme jeune fille au pair, ce qui présente à la fois avantages et inconvénients. Avantages, car on s’exprime systématiquement dans la langue locale, on peut suivre des cours de langue à côté, on est logé/e et nourri/e et on touche un peu d’argent de poche. Inconvénients, car il faut supporter d’avoir une liberté restreinte, de s’occuper d’enfants souvent en bas-âge, de tomber sur une famille peu accueillante et de ne pas être accepté si l’on est un garçon.

Vous voulez aider les autres ?

Dans ce cas, les SVE (Service Volontaire Européen) et le SVI (Service Volontaire International) sont faits pour vous si vous avez moins de 30 ans ! Il y a également une multitude d’ONG qui proposent un déracinement complet pour aider les populations de pays défavorisés, sans forcément qu’il y ait de limites d’âge.

Je conclurai donc cet article en vous disant : foncez, osez et profitez !

Gaëlle d’espagnol-cours.fr

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